En donnant pour titre le nom de thérapie manuelle viscérale fonctionnelle, j’ai utilisé ce terme dans un objectif bien précis.
En effet, il ne s’agit pas d’opposer les techniques manuelles fonctionnelles aux techniques structurelles ce qui n’aurait aucun sens.
L’idée est de préciser le cadre dans lequel s’applique notre pratique en tant que kinésithérapeutes ou ostéopathes.
En effet, il est tout d’abord nécessaire de ne pas dépasser le cadre de nos compétences professionnelles.
Bien que nous recevions en cabinet des patients atteints de pathologies lourdes avec de vraies lésions tissulaires irréversibles, nous devons connaître nos limites et savoir diriger nos patients correctement.
La thérapie viscérale fonctionnelle s’adresse aux pathologies fonctionnelles.
Qu’est-ce qu’une pathologie fonctionnelle ?
Il s’agit du motif principal des consultations (50 à 70%) en médecine générale et heureusement car il s’agit alors de pathologies réversibles.
Le patient ressent un trouble bien réel qu’il peut décrire et qui se reproduit régulièrement mais pour le médecin qui a prescrit des examens complémentaires, il ne peut pas décrire une pathologie vraie, organique et lésionnelle.
Tant que ce symptôme ou ensemble de symptômes n’est pas décrit médicalement par le médecin ou la médecine, la cause annoncée est souvent le stress ou le psychisme. Voici quelques exemples : Côlon irritable, mycose intestinale, ballonnements, douleurs provoquées par un des organes du tube digestif, l’état d’acidose…
Il peut alors s’instaurer une incompréhension mutuelle puisque le patient semble être incompris et le médecin mal perçu par son patient pensant qu’il se moque de ses troubles.
Comprendre et traiter le dérèglement fonctionnel de ce patient est notre domaine d’action et de compétence.
En effet, nous ne prétendons pas guérir nos patients de cancer ou de maladies dégénératives mais nous sommes compétents pour éviter qu’un dysfonctionnement organique perdure des années et se transforme alors en pathologie grave.
De plus, ce type de symptômes peuvent gâcher le quotidien d’une personne.
Nous avons un devoir de prévention et d’information à l’égard de nos patients. De ce fait, nos techniques et nos conseils sont notre métier.
Lors de la formation viscérale, puis par l’approfondissement de nos connaissances, nous devenons de plus en plus aptes à aider nos patients et les orienter.
Concernant les patients que nous recevons avec des pathologies graves et dégénératives, nos techniques, sans prétendre guérir, apportent souvent un confort très apprécié du patient.
Dans des circonstances parfois dramatiques médicalement, un peu de confort ne nuit à personne.
Thierry Blain (Directeur de Kiné Formations)