Article écrit par Thierry Blain, Fondateur et dirigeant de Kiné-Formations.
En cette journée du 8 septembre, journée mondiale de la kinésithérapie et de la physiothérapie, j’en profite pour partager avec vous l’état d’esprit dans lequel je me trouve après 36 années d’exercice de ce métier que je considère comme le plus beau métier du monde.
Cet été, Kiné-Formations, au travers de petits articles quotidiens, a retracé une partie de l’histoire de la kinésithérapie montrant ainsi toute la profondeur de ce métier.
Pour certains, le titre de cet article est peut-être questionnant et j’en conviens parfaitement.
Bien que les conditions actuelles d’exercice en France ne soient pas nécessairement des plus favorables, j’aimerais partager mon sentiment plutôt sur le fond que la forme. En effet, nous avons la grande chance jusqu’à aujourd’hui, d’exercer dans des domaines très variés et selon un mode d’exercice spécifique à chacun.e d’entre nous. Si nous le voulons, il est possible d’adapter notre travail à nos affinités professionnelles et donc d’exercer ce métier librement et avec plaisir. Libre à nous de décider de mettre en place les conditions qui nous conviennent.
Pourquoi je considère le métier de kinésithérapeute, comme le plus beau métier du monde ?
Comme moi, vous soignez tout type de patient.es qui vous expliquent que leur travail est inintéressant… mais qu’ils le font pour vivre. Je comprends leur désarrois. Pour ma part, j’en serais incapable et je loue leur courage.
Nous avons un métier social :
Quelle chance de pouvoir côtoyer chaque jour des concitoyens et d’échanger avec eux. Beaucoup de personnes, et encore plus depuis le télétravail, ne côtoient que leur ordinateur. Je comprends qu’elles puissent se lasser voir déprimer. L’être humain, est un être social qui a besoin de contacts. En tant que soignants, vous le savez bien puisque beaucoup d’études montrent que les patients qui ont des liens sociaux forts évoluent mieux que les personnes isolées. Bien sûr, tous les contacts ne sont pas agréables, mais nous sommes maître à bord de notre cabinet et nous pouvons décider et orienter les échanges humains.
Nous avons un métier qui soulage les autres :
Quoi de plus valorisant que de pouvoir soulager ou aider physiquement et souvent moralement nos patient.e.s ?
Sans chimie, et uniquement avec nos mains et nos conseils (et quelques appareils), nous redonnons vie à des corps qui souffraient. Pour ma part, je considère cette valeur comme irremplaçable. Bien que nos patients nous paient modestement pour ce résultat, la reconnaissance est elle bien plus grande. Certain.e.s me diront que ce n’est pas le cas de tou.te.s les patient.e.s, mais libre à nous de soigner les personnes qui nous correspondent.
Nous avons un métier qui nous permet de bouger :
Contrairement à beaucoup de métiers aujourd’hui qui se passent derrière un ordinateur, nous avons la chance de bouger toute la journée. Ce point nous parait évident puisqu’on l’a toujours vécu mais vus les patient.e.s que l’on traite, nous sommes les mieux placés pour savoir que cette posture assise est plus que dommageable pour le corps. Je pense que beaucoup d’entre-nous souffrirait de passer une journée complète derrière un ordinateur. Nous avons aussi la possibilité de faire des exercices avec nos patient.e.s soit de manière individuelle, soit en petit groupe.
Nous avons un métier qui nous oblige à simuler notre cerveau :
Chaque patient.e est différent.e dans son contexte pathologique et à chaque fois nous devons mener une enquête pour comprendre les origines des problèmes rencontrés. Malgré certaines similitudes, chaque personne à sa propre histoire de la maladie ou des désordres structurels qu’il convient d’analyser puis de traiter. D’autre part, les connaissances médicales évoluant, il nous revient de nous remettre à jour ce qui sera bénéfique pour nos patient.e.s mais aussi pour notre cerveau. En effet, lorsque je vais en formation, en plus du contenu sphérique que je suis venu chercher, j’observe que le simple fait d’aller écouter un autre point de vue que le mien me stimule et me dynamise. Probablement comme moi, quand je rentre de formation, je suis plus déterminé et plus appliqué dans mes soins.
Je pourrais encore citer beaucoup d’avantages à notre beau métier (liberté des horaires, relations avec les collègues, évolutions possible…) mais je vous laisse profiter ce cette journée de la kinésithérapie espérant que pour vous comme pour moi chaque journée au cabinet soit « la journée de la kinésithérapie »
Thierry Blain
FORMATIONS :
- D.E. kinésithérapie
- Collège Ostéopathie ATMAN
- IEATC : formation techniques thérapeutiques chinoises
- GEPRO ostéopathie
- Manipulations viscérales avancées : l’abdomen – Barral
- Master Class “Nadia VOLF” : diagnostic auriculaire
EXPÉRIENCES :
- Pratique libérale en cabinet
- Intervenant auprès de la Fédération Française de Football en 2001, 2004-2006
- Kinésithérapeute pour la sélection de foot sénégalaise – Coupe du monde 2002
- Kinésithérapeute-ostéopathe pour le club de foot de Sedan ligue 1, ligue 2 depuis 2000
- Formateur et directeur de Kinésport jusqu’en 2006
- Directeur de la SARL Kiné Formations depuis 2006
INTERVENANT POUR LES FORMATIONS SUIVANTES :
1 réflexion sur “Le plus beau métier du monde : kinésithérapeute”
Coucou Thierry,
Merci pour cet bel article honorant notre profession en ce jour.
Merci pour cette bienveillance envers tes stagiaires, confrères et consœurs .
Nous avons beaucoup de chances de te croiser sur notre chemin.
Et cette rencontre a apporté beaucoup de changements dans notre pratique professionnelle, dans notre modèle de vie personnelle , nos croyances…
Pour ma part, j’ai beaucoup évolué, grâce aux formations reçues chez KF et les autres par la suite.
Je te souhaite Thierry, une belle journée et longue vie à KF!
Tuylan